Test de The Messenger : Un Ninja Gainden retro, mais pas trop !
The Messenger est un plateformer sorti en 2018 sur Switch, Ps4 et PC (démat) mais suivra une version collector pour Switch et PS4.
Développé par Sabotage Studio, il est distribué par Devolver Digital, spécialisé dans les jeux indé un peu barré. Et The Messenger ne déroge pas à la règle. Humour qui brise le 4e mur, gameplay millimétré, bande son retro, hommage aux paleformers ninja classiques, The Messenger se paye même le luxe d'un scénario à base de voyage temporel et de twists. À découvrir de toute urgence.
The Messenger : un hommage vibrant à Ninja Gaiden et Shinobi
Au début de l'histoire de The Messenger, vous êtes un étudiant ninja qui apprend l'art du combat dans un village perdu. Alors qu'un démon attaque les lieux, un héros venu de l'Ouest survient, le met en fuite et vous confie un parchemin.
Une longue aventure commence alors pour vous. Une aventure qui va vous rappeler les meilleurs moments de la saga Shadow Warrior (Ninja Gaiden), notamment le second opus : The Dark Sword of Chaos. Les cinématiques ont le même style, votre perso se déplace de la même manière que Ryu Hayabusa et les environnements (ruines célestes, volcans, cités futuristes) rappellent certains niveaux du classique jeu de ninja.
Le choix du 8-bits renforce également l'aspect hommage du jeu. Mais il serait injuste de résumer The Messenger à un simple jeu de pistes référentiel. L'aventure de 8 heures tient toutes ses promesses et vous réserve son lot de surprises.
Gameplay et level design : la magie du double-saut
Au départ, vos déplacements se limitent à la course, au saut et au coup de sabre. Mais lorsque vous frappez un ennemi ou un élément du décor particulier (lanterne, projectile), vous rechargez un nouveau saut.
Cette petite originalité va être l'occasion d'effectuer de très belles acrobaties et de vous déplacer de tableaux en tableaux sans même toucher le sol. Ajoutez à cela des améliorations à débloquer comme un grappin, une cape pour planer ou des shurikens, et vous obtenez un gameplay aussi jouissif que précis.
C'est d'autant plu vrai que les différents environnements de The Messenger ont été créés pour tirer le meilleur parti de ses mécaniques de jeu et de déplacement. Mention spéciale pour les niveaux de la tour du temps qui vont vous impressionner par leur architecture.
Du 8-bits au 16-bits : un voyage temporel visuel et auditif
Spoiler alert !!! Vers la moitié de votre aventure, The Messenger va prendre une nouvelle tournure. Vous allez avoir la possibilité d'effectuer des allers-retours temporels à l'intérieur de niveaux déjà explorés. Une idée qui a, personnellement, radicalement modifié ma vision du jeu. Le level design, déjà très bon, se complexifie encore plus avec l'ajout de portails temporels qui changent l'architecture de certaines zones lorsque vous passez à l'intérieur.
Tout le gameplay s'en retrouve modifié. Les niveaux se connectent entre eux et, d'un palteformer classique, on se retrouve dans un metroidvania tout aussi bon, même si un peu moins rythmé. Et attendez, ce n'est pas tout ! Les équipes de Sabotage Game ont également eu la bonne idée de changer la mise en scène du jeu en fonction des 2 époques.
Dans le passé, le jeu est en 8-bits et dans le futur, en 16-bits. De même pour la musique (excellente au passage) dont le beat change en fonction des temporalités. Pour vous donner une idée de la qualité du soundtrack, je vous conseille d'écouter The Frozen Dark et Civilization in the Sky, motivation garantie !
De l'humour potache à la sauce Devolver
Enfin, comme tout jeu distribué par Devolver qui se respecte, The Messenger a un humour potache qui ne cesse de briser le 4e mur. Peu importe le côté épique et sérieux de certaines situations, les développeurs nous rappellent souvent que l'on est dans un jeu vidéo.
C'est le rôle, dans ce titre, dédié aux membres de l'Ordre des Robes Bleues. Des être mystérieux qui vous vendent des améliorations, vous proposent des énigmes et vous perdent dans des dialogues à rallonge plus loufoques les uns que les autres entre 2 missions. Ils connaissent d'avance le scénario de l'aventure et vous aiguille, à leur manière, dans la vôtre. Les dialogues sont parfois très drôles. L'équipe de développement canadienne bilingue ayant effectué un très bon travail sur la VF.
Mon avis sur The Messenger
Au final, The Messenger est un jeu à l'écriture intelligente. Les références vidéoludiques sont digérées et intégrées astucieusement à l'histoire et au gameplay. Le level design est le point fort du jeu et ne souffre d'aucun défaut. On regrettera juste le manque de diversité dans les ennemis et le peu de boss à affronter. Mais, en dehors de ces petits détails, le jeu est parfait. Sûrement l'un des meilleurs jeux néo retro des années 2010. Si vous ne connaissez pas, jetez-vous dessus.
A propos de l'auteur Scylla
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Premièrement je suis venu pour la vibe Ninja Gaiden (jeu que j'apprecie beaucoup) puis ensuite je suis resté pour son scenario et son délire méta.
Il m'a apporté autant de crise que de rire 😄
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