« Si le suspense ne te tue pas… quelque chose d'autre s'en chargera ! » Te voilà prévenu. Plonger dans Resident Evil, c'est plonger dans la licence qui a lancé le genre du survival horror. Au rendez-vous : morts-vivants, créatures mutantes, complots biologiques et agents fédéraux survitaminés.
En 27 ans, les jeux Resident Evil se sont succédés avec leur lot de frissons et de séquences explosives. Alors après le succès du remake du quatrième opus, je t'embarque pour un top 10 des meilleurs opus de la licence. Ce classement ne fera sans doute pas l'unanimité mais… « du calme, ce n'est qu'un jeu ».
Loin d'être le plus apprécié, Resident Evil 5 n'en reste pas moins une bonne expérience coopérative. L'aspect survival horror a véritablement été mis de côté pour embrasser pleinement l'action.
À ce titre, les mécaniques sont un peu moins rigides qu'auparavant. On note même quelques ajouts bienvenus, en combat notamment, pour plus de dynamisme. En ce sens, un remake pourrait bien sauver un titre mal aimé.
Le souvenir de Resident Evil 4 évoqué par ce huitième épisode avait de quoi séduire. Par endroits, il fascine bel et bien ; Lady Dimitrescu est déjà iconique, tandis que la maison Beneviento donne des sueurs froides comme rarement un Resident Evil l'a fait.
Malgré des séquences franchement réussies, l'atmosphère peine à vraiment immerger. Plus qu'une expérience horrifique, cet opus résonne plus comme une maison hantée vidéoludique, une attraction divertissante où la redondance du gameplay annihile vite la tension.
À sa sortie sur Dreamcast, Code: Veronica marque un saut graphique remarquable pour la licence grâce à des modèles et textures encore plus détaillés. Mais c'est son ambiance oppressante qu'on retient surtout.
De fait, Capcom a accordé un soin tout particulier à la musique, aux angles de caméra et même aux temps de chargement. Tout a été pensé pour accroitre la peur. Dès lors, seul le manichéisme des personnages déçoit. Mais les apports de Code: Veronica au lore de la licence font vite oublier les petits défauts du titre.
Avec Nemesis, la licence Resident Evil entame son virage vers l'action. Eh oui ! Ce troisième opus délaisse les puzzles et la précaution pour davantage d'intensité. Dans cette dynamique, il s'extraie des espaces clos des opus précédents pour un respiration bienvenue dans les décors en extérieur.
Plaçant enfin une héroïne aussi charismatique que Jill Valentine face à un adversaire tel que le Nemesis, l'aventure en impose sacrément. Cela dit, c'est ce côté bourrin qui fait perdre au jeu une saveur propre aux Resident Evil qui l'ont précédé.
Resident Evil 2 nous précipite dans l'effroi de Racoon City. Permettant de jouer deux histoires parallèles, avec des séquences identiques et d'autres propres au personnage choisi, cette suite montre déjà la faculté qu'à la licence à se renouveler.
Qui plus est, elle introduit plusieurs ingrédients réutilisés par les opus à suivre : Mr. X préfigure le Nemesis, les histoires parallèles inspirent largement Resident Evil 6, Revelations ou encore le mode Separate Ways du 4, et j'en passe. C'est donc un titre incontournable dans la licence.
Non seulement le septième opus relance la licence Resident Evil après un passage à vide, mais c'est aussi celui qui renoue avec la peur (d'autant plus en y jouant en VR). Le jeu expérimente ici avec la vue à la première personne pour une sensation d'angoisse décuplée dans un décor très « bayou » qui n'a rien de rassurant.
L'autre changement notable est le fait d'incarner Ethan Winters, un homme lambda loin des agents dont on a l'habitude. Tombé dans un véritable cauchemar, la fuite et la discrétion sont ses meilleures armes. Ainsi, l'expérience apporte un véritable coup de frais à la licence, même si l'écriture s'empêtre dans sa seconde moitié.
Retour au manoir Spencer dans ce remake du tout premier Resident Evil. Communément appelé « Rebirth » chez nous, cette revisite préserve l'essence du jeu d'origine, tout en la perfectionnant.
Cela passe d'abord par une refonte graphique qui sublime décors et personnages. Mais ce sont les variations dans le jeu en lui-même en font la force. Les ennemis nous surprennent davantage, les énigmes évoluent pour éviter la redite et, en plus, de nouvelles zones et de nouveaux pans de scénario sont ajoutés. Voilà le titre idéal pour revivre l'expérience initiale.
Redonnant vie à l'un des meilleurs jeux de la licence, le Resident Evil 2 de 2019 est un nouvel exemple de remake réussi. Le titre se veut cohérent avec la direction engagée par le septième opus. En ce sens, il nous plonge dans l'atmosphère anxiogène du deuxième opus avec plus de force encore.
De fait, Les caméras fixes sont mises au placard pour marcher dans les pas de Leon S. Kennedy et Claire Redfield. Le titre s'octroie en plus le luxe de retravailler plusieurs séquences pour une mise en scène saisissante. Seul regret : une physique des zombies qui tend vers le ridicule. Mais qu'importe, la double aventure se savoure avec toujours autant de plaisir.
Leon et Ashley sont de retour dans ce remake pour une expérience glaçante. L'action qui avait déplu à certains fans dans le jeu d'origine se trouve ici soutenue par un sentiment d'horreur continuel. Certes, notre agent du gouvernement est toujours rigide dans ses mouvements, mais, en contrepartie, la fille du président gagne enfin en capacités.
En somme, le jeu rend hommage à son matériau d'origine tout en sachant s'en détacher. Il propose ainsi une aventure familière et inédite à la fois. Alors après une revisite décevante de Resident Evil 3 en 2020, ce nouveau Resident Evil 4 s'élève encore plus sûrement comme le remake le plus abouti de la licence.
En 2005, Capcom signe à la fois l'Alpha et l'Omega de sa licence culte avec Resident Evil 4. Ce quatrième s'enfonce résolument dans le virage « action » entamé avec Nemesis. Moins de survie, certes, mais le cadre, solide, pose des atmosphères classieuses, qui ne manque pas de tension. Les restrictions de mouvement sont évidemment frustrantes, mais elles ne font que décupler le sentiment danger, a fortiori quand il s'agit de garder un œil sur Ashley.
Et comme l'horreur n'est pas qu'une affaire de visuel, elle est ici amplifiée par une bande son sans faute et, surtout, un travail de sound design spécifiquement pensé pour nous faire frémir (les murmures des zealots me hantent encore). Assurément, Resident Evil 4 marque un avant et un après dans la licence.
Au fil des titres, la licence Resident Evil tâtonne pour proposer de nouvelles expériences. Ce n'est pas toujours convaincant, néanmoins, certaines tentatives méritent d'être saluées. Voici mes mentions spéciales !
Le portage du premier Resident Evil sur DS fait pâle figure face à « Rebirth ». Toutefois, on pardonnera la compression calamiteuse des cinématiques pour retenir le confort qu'apporte le double écran. Puis le souvenir des combats au corps-à-corps via l'écran tactile retient l'attention car surprenant.
Juste avant le mitigé Resident Evil 6, le spin-off Revelations s'essaie déjà à l'alternance de point de vue entre binômes et au multijoueur coopératif. Le titre ne prend pas de risque, mais il parvient à faire mieux sur console portable que l'opus principal sur console de salon. En plus, il joue des fonctionnalités de la 3DS pour enrichir son gameplay, un petit plus appréciable pour aventure classique.
Outbreak File #2 se présente comme une expérience inédite dans la licence Resident Evil. Permettant de revivre l'effondrement de Racoon City en coopération en ligne, ce spin-off réinvente la formule pour proposer un gameplay plus souple qui n'aura, malheureusement, que peu inspiré les autres opus de l'époque.
Il y a deux écoles chez les fans de Resident Evil : ceux qui ne jurent que par l'expérience originelle et ceux qui préfèrent le tournant auguré par le quatrième opus. Mais un point devrait mettre tout le monde d'accord : le grand gagnant de ce top n'est autre que Leon S. Kennedy. Et toi alors, quel est ton Resident Evil préféré ?
A propos de l'auteur Aurinthesky
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