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Dustborn sur PS5

Au début on est submergé d'infos car tout les persos parlent, énormément, on ne sait plus où donner de la tête et sincèrement c'est assez gavant parfois, je ne lisais jamais tout ce qu'ils disaient car les 3/4 n'étaient pas très utile, surtout qu'en faisant pause on a l'historique de tout les messages prononcé (utile si besoin pour remonter un fait important, mais jamais utilisé perso...). Le jeu a été accusé de wokisme, je trouve cela abusé mais la critique étant surtout de la fachosphere je ne suis pas vraiment surpris car il suffit de creuser un peu pour dépasser largement les pronoms iels et les persos fourre tout à la fois bisexuel, musulman, en surpoids et avec du vitiligo de surcroît (comme si ça ne suffisait pas déjà !).
Je comprends que ça puisse déranger car le trait semble forcer par endroit mais sincèrement, dépassez cela, ce n'est qu'une couche vraiment minime dans une histoire plus que riche, aux nombreux rebondissements avec des situations touchantes et des moments qui vous transporteront, si vous acceptez de jouer le jeu. Les combats ne sont pas le point fort mais à force on se laisse aller dans le délire même si ça reste très simple, ils peuvent tout aussi bien être skipper ce qui permet d'apprécier une aventure sans soucis pour les moins téméraires (car il y a quand même quelques fights qui sont pas simples avec les QTE, surtout vers la fin, wow).

J'ai adoré les variantes proposées dans les niveaux et les situations rencontrées, on a du creepy façon film d'horreur psychologique par endroit, en passant par des situations délicates de remises en questions et de débats sur la manière d'imposer des idées ou non, ou encore par des moments touchants comme la disparition de certains perso parfois de manière assez violente.
C'est en cela que Dustborn a mérité mon respect car ce jeu ne partait vraiment pas du bon pieds quand je l'ai essayé, je l'avais pris pour sa belle édition cartonné et bien fourni (map custom du jeu, BD prologue, stickers, cartes postales, le combo parfait pour prolonger le plaisir) mais j'étais noyé d'infos en commençant ce qui m'a saoulé au départ puis j'ai laissé sa chance au produit comme on dit et j'ai été agréablement surpris finalement par une campagne généreuse (16h tout de même !) et un paquet de souvenirs mémorables.

Graphiquement ya un style celle shading léger qui donne une patte graphique assez spéciale et agréable au jeu, et la bande son est assez plaisante, on aura aussi de nombreux moments où, par QTE, on joue des morceaux avec notre groupe de musique (couverture pour se déplacer furtivement à travers une Amérique divisé), ce fut très frustrant car le perfect dans ces moments est quasi impossible, la moindre faute et vous avez l'impression d'avoir pondu une bouse en concert, j'ai trouvé ça dur alors que je donnais mon max clairement !

J'aurais apprécié aussi plus de musique, fin de l'aventure j'en avais que 4, dommage.

Enfin bref, négligé et hué par la critique pour ses prises de positions un peu trop fort de café dans notre société, Dustborn essaie de casser les codes du jeu vidéo et même si c'est parfois maladroit eh bah ça fais du bien bordel, un bon bol d'air frais, une aventure magnifique aux fins multiples donc bonne rejouabilité, franchement j'en attendais un peu de ce titre, puis j'ai été déçu et finalement je suis satisfait, de vrai montagnes russes mais c'est ce qui fait le sel du jeu.
Pour les ouverts d'esprits comme les conservateurs je vous le conseil, car le jeu est assez malléable et vous pouvez imposer la vision qui vous convient mais sachez que la fin montrera toujours les conséquences de vos choix et de vos actes, c'est aussi en cela que j'ai aimé ce titre. Une belle surprise qui restera assurément parmi mes petits coups de coeur !